vendredi 11 mai 2012

44 degrés


Non, cette photo n'est pas retouchée par Photoshop. D'ailleurs j'ai même pas Photoshop, et même si je l'avais, je saurais pas faire autre chose que des collages de photos de chats dans des endroits exotiques. Tout ça pour dire: il fait chaud. Je sais, je sais, au mois de janvier je me plaignais à n'en plus finir du froid sibérien qui sévit jusqu'à la moelle, des maisons mal isolées, du prix des douillettes... Mais là c'est fini ce temps-là. L'été est arrivé et quand il vente on se croirait devant un gros séchoir à cheveux.

Néanmoins, je crois que ce panneau-thermomètre exagère un peu. Il est en plein soleil toute la journée, ça doit lui tourner la tête à la fin. Il fait chaud mais pas au point de pousser mémé dans les orties. Et puis malgré l'état de désuétude de l'université, on a l'air climatisé. Donc c'est pas si pire. De toute façon, j'aime ça, moi, les tropiques. Tout ce qui manque c'est un Tim Hortons.



jeudi 3 mai 2012

Nourriture confortable

Je tiens d'abord à dire que la bouffe en Espagne, c'est bon (ou du moins, ce que j'ai essayé, vu ma qualité de végétarienne). Le premier mois, je mangeais presque tous les jours dans des bars à tapas, tiraillée entre mon désir de tortilla, mon goût pour les aubergines dans le salmorejo et ma passion pour les fromages.

Sauf que ça finit par coûter cher. Et j'ai eu de plus en plus de trucs à faire. Et mes amis aussi... alors au final j'ai pris l'habitude de manger à la maison et de cuisiner ce que je pouvais avec les moyens du bord. Et comme ces derniers temps il pleut et que je reste enfermée toute la journée à l'université à faire des travaux, pour compenser je me suis préparée quelques plats du pays.

Ici nous avons... une poutine! Avec Raphaëlle, durant Feria, on a eu envie de ce délice exotique, et comme on a toutes deux des réserves incroyables de sauce St-Hubert en poudre, on a pu se gâter. Note: comme on n'avait pas de fromage squish-squish, on a juste pris du fromage tendre blanc de l'épicerie, qui somme toute fait bien la job, à part peut-être qu'il est plutôt salé.


Une croustade aux pommes! Avec de la crème glacée au dulce de leche (une espèce de caramel au lait).


Rien de tel qu'une bonne soupe aux tomates, légumes et riz pour les jours de pluie! Avec en prime des biscottes au fromage gorgonzola (parce qu'il ne coûte rien ici) et des picos, qui sont ces genres de craquelins durs au blé en forme de pic.


De l’humus! Parce qu'ici c'est quasi impossible à trouver à l'épicerie, et que de toute façon il est pas mangeable parce que super salé.

Alors voilà, c'était la chronique gastronomique de la semaine. À bientôt!

Merde, il pleut.

Depuis la fin de la Feria, il pleut. Oh, pas toujours, pas tant que ça, mais il pleut. Le printemps ici est plus plate que l'hiver...

J'ai un parapluie depuis la visite de Maman. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, il avait plu presque tous les jours durant la semaine sainte. C'est probablement le parapluie le plus bon marché que j'aie jamais eu, mais pour l'instant il fait la job. Et puis j'ai aussi un manteau de pluie, que j'avais failli laisser à Montréal, parce comme on le sait tous, à Séville il fait beau et chaud.

La pluie à Séville c'est pas aussi triste que ça en a l'air. À l'image de l'Espagne, la pluie de Séville est imprévisible. Parfois elle est forte et drue. Parfois elle tombe mollement, un peu comme on se l'imaginerait à Londres ou en Belgique. Parfois on reçoit des gouttes minuscule et le soleil perce à travers les nuages. Il y a aussi les rafales de vent, la grêle, les orages.

La pluie, c'est relaxant et ça nettoie les rues des pommes de routes et des trop nombreux touristes, mais ça a aussi ses désavantages. Un peu comme les maisons de Séville qui ne sont pas isolées parce que le froid ne dure "que" quelques semaines, les rues ne sont pas pensées en fonction de l'écoulement des eaux, parce que tsé, à Séville, il fait beau et chaud. Alors dans les rues s'accumulent des flaques immenses en trois minutes et demie, et les voitures qui roulent à toute vitesse aspergent les passants, et mes souliers de suède restent humides longtemps, et les planchers de marbre de mon université sont tout glissant.

Vivement que les grandes chaleurs dont tout le monde parle nous accablent!