mardi 17 avril 2012

Tenerife

Avec mon amie Raphaëlle on parlait depuis longtemps d'aller aux îles Canaries. Le choix s'est naturellement porté sur Tenerife après qu'on eut constaté que l'île abritait la plus haut montagne d'Espagne, le Teide (3718 mètres). Quelques clics plus tard, on a trouvé des billets d'avion à prix raisonnable et on les a acheté. Ç'aurait été aussi simple que ça si Raphaëlle n'était pas tombée malade la semaine du départ... Malheureusement pour nous, elle a passé la fin de semaine à l'hôpital, perdant une belle opportunité de voyager, et moi, ben j'y perdais ma compagne de voyage.

Comme si c'était pas déjà assez pénible de même, alors que j'étais assise dans l'avion en attendant que le pilote nous conduise jusqu'à la piste, un grand coup s'est fait sentir, avec le "bang" habituel qui accompagne ce genre de secousse. L'avion qui était stationné à côté de nous et qui s'apprêtait à s'en aller pour Gran Canaria nous a accroché avec son aile, détruisant le centre de contrôle de je-sais-pas-quoi. J'ai donc dû descendre de l'avion et attendre presque trois heures à l'aéroport, le temps qu'ils nous trouvent deux autres appareils (parce que oui, l'aile de l'autre avion en a souffert). Déjà que le vol partait à 22h30, disons que j'étais pas mal fatiguée quand ils nous ont finalement fait embarquer dans un nouvel avion...

Les avions qui jouent à la tag. 

Heureusement, à mon arrivée, trois employés de l'auberge m'attendaient avec le grand sourire puisque j'avais eu la brillante idée de réserver leur service de navette...

Alors le lendemain, samedi, je suis allée me promener un peu, histoire de trouver un supermarché. Sur cette photo, on peut voir que les îles Canaries c'est assez aride merci. La plus haute montagne c'est le Teide. Et on ne le voit pas sur la photo, mais il vente en maudit.


Ici on a un olivier tout tordu avec une des dizaines de maisons à moitié construites qu'on trouve dans la région. Pour être exacte, je me trouvais complètement au sud de l'île de Tenerife, dans ce qu'on pourrait appeler le milieu de nulle part, entre l'océan et la montagne.


La côte est plutôt accidentée et ça occasionne la formation de "piscines" naturelles et autres criques où on peut se baigner tranquillement.


Des Anglais un peu malades qui s'amusent à sauter de la falaise, avec grosse montagne rouge en arrière-plan.


Dans une des piscines j'ai trouvé des bébés poissons bleus! Regardez comme ils ont une belle couleur! Et puis l'eau est si claire, ça fait changement des côtes du Nouveau-Brunswick.


Vue sur la plage de roches où on a érigé notre base de baignade. 


Dans la vie il y a des cactus. 


Bon, quelques mots sur l'auberge. Premièrement, c'était complètement génial, enfin, si on met de côté les désagréments inhérents à la fréquentation de dortoirs: ronflements, bruits matinaux, lits superposés... Le personnel était absolument charmant, le petit-déjeuner, inclus, et l'ambiance, vraiment sympathique.

Ensuite, l'auberge disposait d'un grand patio qui faisait office de salon et de salle à manger. Ainsi, en restant écrasé là, on pouvait voir entrer les nouveaux arrivants, dire au revoir à ceux qui partaient, mais surtout, parler avec tous ceux qui venaient y passer un instant.

 La section "salon" du patio.


La section "piscine" du patio. 

Samedi soir, j'ai bien profité du patio avec d'autres résidents, et comme dans tout antre de hippie il s'est joué de la guitare et bu du vin et de la vodka (je ne dis pas que c'était moi!).


Le lendemain, je suis allée à la plage en vélo avec Erica, qui est une des quelques personnes qui travaillent volontairement à l'auberge (en échange de nourriture et d'un lit).


Vue sur un des dizaines de complexes de condos laids comme tout qui pullulent sur la côte. C'est d'autant plus étonnant que Tenerife m'a donné l'impression d'être quasiment fantôme, étant donné qu'il n'y a presque rien le long de la route principale et qu'on n'y croise pas grand-monde en ville. Ça doit être la basse saison.


Autre photo du paysage lunaire de Tenerife. À droite on voit une genre de serre où il semblerait qu'ils font pousser des tomates. Les murs de filets, c'est pour protéger du vent.


Le patio en éclairage de nuit, avec le über-sympathique propriétaire Francesco au centre et des germaines tout autour.


Plus de chilling sur le patio. 


 Francesco, moi et Paul-le-réceptionniste-de-nuit (dans l'ordre visuel et non pas grammatical).


 Haha! Lever de soleil sur la piste de décollage... Oui, les vols avec Ryanair c'est pas cher, mais maudit que leurs horaires sont chiants! 8h20 c'est bien trop tôt pour décoller.


Vue sur Gran Canaria, l'île voisine, qui ressemble étrangement à Jurassic Park. 


L'Europe et l'Afrique qui se tendent la main... À gauche, le cap de Tarifa, à droite, le Maroc, et au centre, le détroit de Gibraltar.

Alors voilà, c'était mon trop court voyage à Tenerife, où je n'ai ni eu le temps d'escalader le volcan, ni pu me reposer comme je le voulais. Tout ça pour dire que j'y retournerais dès demain si je pouvais! Avec ses habitants relax, ses paysages d'un autre monde, le soleil et l'océan, cette île a vraiment un caractère unique et inspirant. J'invite aussi les hispanophones d'entre vous à aller lire les poèmes que j'y ai écrit et que vous trouverez sur mon autre blog: le duché perché.

À bientôt!

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